La station d’épuration de Blanquefort, dans l’ouest de l’agglomération bordelaise, s’apprête à connaître une extension majeure.
Une enquête publique, ouverte jusqu’au 14 novembre, porte sur un projet visant à faire passer sa capacité de traitement de 66 700 à 122 000 équivalent-habitants (EH). L’objectif est d’accompagner la croissance démographique et économique de la métropole tout en optimisant le traitement des eaux usées.
Actuellement, les stations de Lille-Blanquefort et d’Eysines-Cantinolle traitent les eaux usées de plusieurs communes avant de les rejeter dans la Garonne. L’extension de Blanquefort permettra de mieux répartir la charge entre les installations.

En parallèle de l’agrandissement, des travaux sont prévus pour moderniser la station d’Eysines-Cantinolle, notamment son bassin d’orage, afin de mieux gérer les épisodes de fortes pluies. À Blanquefort, l’extension comprendra également l’installation d’un digesteur, capable de produire du biogaz à partir des boues, qui pourra être utilisé pour l’autoconsommation de la station ou injecté dans le réseau de gaz naturel. Pour limiter les conséquences écologiques, des mesures de compensation seront mises en place, incluant la reconstitution et la préservation d’habitats sur une période de trente ans.
Le projet représente un investissement de 53 millions d’euros, mais même après extension, Blanquefort restera loin derrière les plus grandes stations de Bordeaux Métropole, comme Louis-Fargue ou Clos de Hilde, qui traitent plusieurs centaines de milliers d’habitants.
Le calendrier prévisionnel prévoit le début des travaux fin 2028, pour une mise en service trois ans plus tard. L’enquête publique permet aux habitants et aux acteurs locaux de se renseigner sur le projet et de faire part de leurs observations, avec des permanences prévues le 5 et le 14 novembre de 14h à 17h à la mairie de Blanquefort.
À lire aussi : En Gironde, un sanglier s’invite dans un supermarché et provoque la panique




