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Y’a-t-il de plus en plus de rats dans la métropole bordelaise ?

À Bordeaux, la question de la prolifération des rats inquiète de plus en plus les habitants. Dans le quartier de la cité Claveau, au nord de la ville, les riverains ont tiré la sonnette d’alarme en lançant une pétition signée par plus de 230 personnes. Leur constat est unanime : les rats sont désormais omniprésents, jusque dans les parties communes et parfois à l’intérieur des logements.

Une présence devenue envahissante

Entre ordures abandonnées et réseaux saturés, les rats envahissent certains quartiers bordelais, poussant les habitants à réclamer un véritable plan de dératisation métropolitain

« On les voit courir partout ! », raconte une habitante excédée à nos confrères d’Ici Gironde. « Avant, on en voyait un ou deux. Aujourd’hui, ils sont chez eux ! ». Ces témoignages se multiplient, reflétant une exaspération grandissante dans ce quartier populaire de la rive droite.

Selon plusieurs résidents, la prolifération serait liée à des problèmes d’insalubrité, notamment aux déchets abandonnés sur la voie publique. Valérie, installée depuis plusieurs années à Claveau, en est persuadée : « Les gens laissent traîner les restes de repas, les barbecues… C’est un festin permanent pour les rats. » Ces comportements inciviques transforment certains espaces en véritables terrains de chasse pour les rongeurs, qui trouvent facilement de quoi se nourrir et se reproduire.

Une hausse sensible des interventions

Les chiffres confirment en partie cette impression. Selon la Sabom, société délégataire en charge de l’assainissement de la métropole, le nombre de rats éliminés est passé de 5 000 en 2019 à près de 9 000 en 2024, uniquement via les pièges mécaniques. Cette hausse s’accompagne d’une intensification des opérations : environ 2 000 actions préventives et 2 000 curatives sont menées chaque année sur l’ensemble des 28 communes de Bordeaux Métropole.

Pour autant, les autorités se veulent rassurantes. « Nous n’observons pas de prolifération exponentielle », nuance Frank Zeisler, directeur du département réseau et usagers de la Sabom. « Il y a davantage de signalements, donc plus de regards traités, mais la tendance reste proportionnelle à l’augmentation de la population. »

Des responsabilités partagées

À Bordeaux, la cité Claveau fait face à une prolifération inquiétante de rats, symbole d’un problème d’hygiène urbaine que la métropole tente de maîtriser.

Face à la colère des habitants, le bailleur social Aquitanis assure intervenir dès qu’un signalement est reçu dans ses immeubles. De son côté, la Sabom traite les infestations dans les réseaux souterrains. Mais les riverains réclament désormais un véritable plan d’action global de dératisation, coordonné par la métropole, afin de lutter plus efficacement contre le phénomène.

La clé : éliminer les sources de nourriture

Les spécialistes rappellent que la meilleure arme contre les rats reste la prévention. « Les rongeurs ne s’installent que s’ils trouvent de quoi manger », explique Zeisler. Ramasser les déchets, éviter de laisser les sacs-poubelles à même le sol et bien fermer les conteneurs sont autant de gestes simples qui peuvent limiter leur présence.

Enfin, la mairie de Bordeaux invite les habitants à signaler toute infestation au service hygiène, afin de permettre des interventions ciblées. Car si le rat fait partie du paysage urbain, sa prolifération reste un enjeu de salubrité publique que la métropole ne peut ignorer.

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