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À la découverte des mystérieuses Cabanes Tchanquées du Bassin d’Arcachon

L’île aux Oiseaux, un site naturel protégé niché au cœur du Bassin d’Arcachon, révèle un trésor architectural unique : les Cabanes Tchanquées. Deux édifices, numérotés 51 et 53, émergent fièrement parmi une cinquantaine de cabanes en bois, insufflant un charme mystérieux à ce paysage sauvage préservé.

Étymologie et signification de « Tchanqué » : sur des échasses !

Le terme « Tchanqué, » d’origine gasconne, traduit littéralement comme « monté sur des échasses, » trouve une application parfaite pour décrire ces cabanes érigées sur pilotis. En surplombant majestueusement l’île, les Cabanes Tchanquées, numéros 51 et 53, ajoutent une dimension saisissante et énigmatique à la beauté naturelle de l’environnement.

Les Cabanes Tchanquées : Icônes sur pilotis, mystérieuses, patrimoine préservé, majestueuses sentinelles du Bassin d’Arcachon.

Des icônes patrimoniales classées

Ces deux constructions sont bien plus que des repères visuels sur l’île ; ce sont des trésors classés au patrimoine architectural du Bassin d’Arcachon. La Cabane numéro 53, gérée par une association dédiée à la défense du patrimoine, atteste de l’importance de préserver ces joyaux. L’inaccessibilité au public ajoute à leur aura mystérieuse, les élevant au rang d’icônes emblématiques.

L’origine remonte à 1883

L’histoire fascinante des Cabanes Tchanquées commence en 1883 avec Martin Pivet, gardien ostréicole. Confronté au défi de veiller sur les huîtres quelles que soient les conditions météorologiques, il érigea la première cabane tchanquée sur de larges poteaux. Cette structure rudimentaire lui offrait une vue imprenable sur les parcs ostréicoles impériaux, même à marée haute. Malheureusement, en 1943, une tempête dévastatrice mit fin à cette cabane, laissant ses piliers rongés par l’eau salée toujours visibles aujourd’hui. Par la suite, deux nouvelles cabanes ont vu le jour à proximité de ces vestiges historiques.

Symboles marins, cabanes Tchanquées trônent fièrement, mystiques, sur pilotis, égayant le paysage du Bassin d’Arcachon. Crédit : www.jeanphilippebellonphotography.com/

Explorer les cabanes tchanquées : conseils Pratiques

Ces joyaux ne sont malheureusement pas accessibles au public, mais pour les admirer de près, il existe des moyens astucieux. Optez pour une découverte en bateau pendant les marées hautes, vous permettant de vous approcher au plus près des fondations et de découvrir tous leurs recoins de manière détaillée.

Choisissez une embarcation traditionnelle, telle qu’une pinasse ou un chaland, pour une expérience calme et tranquille. Le kayak peut également être un excellent moyen de combiner vos intérêts sportifs et culturels. Si vous préférez découvrir ces icônes lors d’une randonnée pédestre, assurez vous de vérifier le calendrier des marées en Gironde pour éviter toute mauvaise surprise.

Il est fortement conseillé d’éviter l’affluence de la haute saison et d’opter plutôt pour une visite en automne ou au printemps. Vous plongerez ainsi au cœur de l’ambiance authentique de ce petit paradis insulaire, tout en découvrant les parcs ornithologiques et ostréicoles à proximité. Quelle que soit la manière dont vous choisissez de visiter ces deux beautés architecturales, profitez en également pour explorer les trésors naturels avoisinants lors de votre séjour sur le Bassin d’Arcachon.

Cabanes Tchanquées, majestueuses sur pilotis, emblèmes préservés, ajoutent mystère et charme au Bassin d’Arcachon.

La cabane aux volets rouges va être sauvée
En raison de son état vétuste, la cabane sera reconstruite à l’identique, avec toutefois une réintégration de certains éléments originaux, souhaitée par la ville et les architectes. La restauration visera à redonner à la cabane son aspect d’origine lors de sa construction.

La structure maintiendra ses caractéristiques d’origine, avec un volume simple surmonté d’un toit à deux versants, reposant sur une vaste plate-forme. Les matériaux utilisés proviendront de filières courtes, à l’exception des pilotis et de l’escalier, qui seront conçus en azobé, une essence naturellement imputrescible en milieu salin. Les menuiseries, fenêtres et portes-fenêtres, reprendront leurs configurations d’origine avec une découpe à « grands carreaux et petits bois ». Les contrevents, assurant la protection des menuiseries et la fermeture, seront constitués de lames verticales assemblées à clefs, sans écharpes. Les gouttières pendantes en zinc, utilisées pour la récupération de l’eau de pluie, seront également restituées.

Le revêtement extérieur des murs suivra la méthode traditionnelle avec l’utilisation de lames de lambris. Le bardage extérieur adoptera une teinte sombre et sera réalisé en lames de pin maritime provenant de la forêt incendiée, disposées verticalement avec un couvre-joint rapporté, brûlées en parement et brossées. Une protection, donnant l’aspect d’une patine réalisée à l’aide d’huile de lin mélangée à des pigments minéraux (type terre d’ombre), sera appliquée sur les bardages.

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