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Chocolatine, gavé, les drôles, à la baille…la culture linguistique bordelaise est l’une des plus riches de France

Gavé, chocolatine, boudu ou encore débaucher. Le langage bordelais dispose de nombreuses expressions locales et régionales, permettant de nous forger une identité. Alors toi aussi tu sais parler le bordelais ?

Comme nous l’indique nos confrères de 20 minutes, ce week-end Mathieu Avanzi a profité du festival Philosophia à Saint-Emilion pour revenir sur les spécificités des langages du sud-ouest.

Chaque région dispose de son propre langage tout comme les villes. Pourtant Bordeaux est un cas atypique. Évoluant entre un langage occitan et charentais, la ville de Bordeaux ne dispose pas d’un langage unique. La plupart des grandes villes ont un timbre et un langage très fort mais n’en disposent que d’un seul. Bordeaux quant a elle a de nombreuses expressions et langages différents, rendant la ville riche d’un point de vue linguistique.

© Mathieu Avanzi – RFI

Concernant les expressions et les noms comme chocolatine ou gavé, elles sont très bordelaises et n’arrivent pas à dépasser les frontières du sud-ouest. Ceci s’explique par le fait que nous sommes très identitaires en France. Au contraire, le mot « débaucher », même si populaire en France, n’a pas la même notion d’une région à l’autre. Il n’y a que sur Bordeaux et le sud-ouest en général que ce mot à une connotation positive, signifiant qu’on sort du travail. Dans beaucoup d’autres régions le mot « débaucher » est synonyme de mauvaises activités. 

© Pixabay

Il est plutôt intéressant de voir comment le langage bordelais a pu se constituer au fil des années pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. Mais cette particularité, qui rend la culture bordelaise plus riche que d’autres, peut aussi facilement disparaître puisque la plupart des expressions sont véhiculées au sein des familles.

Voici les expressions bordelaises les plus connues :

  • Chocolatine : Pain au chocolat
  • Gavé : adjectif signifiant “beaucoup”, “très”
  • Poche : sac en plastique
  • Ça daille : ça m’embête (de façon plus familière “ça me soûle”)
  • Enki (ou oh anqui aussi) : Onomatopée familière synonyme de “mince”
  • Un drôle : un enfant
  • Chibrer : casser
  • Aller à la baille : aller a l’eau ou se baigner
  • Bader : Rester bouche bée
  • Être au pit : être aux aguets
  • Un branque : une personne maladroite, un peu folle !
  • Décaniller : mot plutôt familier qui signifie “se faire frapper”
  • Gnaquer : utilisé surtout pour les animaux, cela signifie “mordre”
  • Se récher : tomber
  • Prendre un pet : se faire mal légèrement
  • La castagne : la bagarre
  • Un pimpoye : désigne quelqu’un de simplet
  • Avoir la quinte : être dégoûté
  • Se la couler : signifie que l’on va boire de l’alcool, prendre l’apéro
  • Un chaff : désigne une personne qui nous plaît, un flirt

Et enfin des expressions 100% bordelaises ont vu le jour concernant certains spots de la ville comme :

  • Place Caju : Abréviation de “place Camille Jullian”
  • Le Ferret : désigne Le Cap Ferret
  • Aller à Chaban : signifie aller au stade Chaban Delmas
  • Être à Pey Ber : désigne la place Pey Berland

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2 commentaires

  1. Avoir la quinte, ce n’est pas être dégouté, mais être en colère.
    « Mon père, il avait (ou il a pris) la quinte quand il a vu mon bulletin »

  2. Ma grand-mére « gringonnait la souillarde avec une gueille » soit , elle nettoyait la remise avec un chiffon . Mon oncle lui avait le « pimbe à zéro » ,il était chauve .

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