LoisirsS'informer

Les plages de Gironde officiellement sans CRS pendant les JO de Paris

Les plages de Gironde risquent de connaître un été agité ! En effet, les 45 CRS habituellement déployés sur les plages de Gironde seront réquisitionnés pendant les JO de Paris. 15 députés appellent cependant à un « dispositif adapté » afin garantir la sécurité des baigneurs et lutter contre la délinquance.

Les Nageurs-Sauveteurs de la Police Nationale, CRS spécialisés, assurent depuis maintenant 1958 des missions « essentielles » de sauvetage en mer et de prévention de la délinquance sur les plages girondines. Leur absence pendant la saison estivale 2024, due à leur réquisition pour assurer la sécurité pendant les Jeux Olympiques de Paris, suscite de grandes préoccupations.

Les chiffres de la saison dernière montrent que les Nageurs-Sauveteurs CRS ont effectué 429 interventions en France, sauvant 785 personnes, soulignant l’importance de leur présence. De ce fait, quinze députés ont envoyé une lettre à Gérald Darmanin le 9 février dernier afin de mettre en lumière les enjeux cruciaux pour la sécurité publique et le sauvetage en mer. Ils appellent à la mise en place d’un « dispositif adapté » pour la saison estivale 2024, insistant sur la nécessité d’une présence significative des CRS pour éviter une augmentation des noyades et des actes de délinquance.

Les plages de Gironde risquent de connaître un été agité ! En effet, les 45 CRS habituellement déployés sur les plages de Gironde seront réquisitionnés pendant les JO de Paris. – ©LP/Jean-Baptiste Quentin

Cyril Lambert, référent national des Nageurs-Sauveteurs CRS, souligne que ces professionnels interviennent sur les plages de Carcans, Lacanau, Le Porge, Lège-Cap-Ferret, Hourtin, Soulac et Grayan, accompagnant le travail des maîtres-nageurs sauveteurs civils formés. Cependant, le nombre actuel de sauveteurs ne semble pas suffire, et la situation pourrait devenir critique.

Les sauveteurs civils, détenteurs du Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique (BNSSA), sont déjà en sous-effectif. Le ministre de l’Intérieur a suggéré que toute personne détenant le BNSSA puisse surveiller le littoral, mais Cyril Lambert souligne que c’est plus compliqué que cela, notamment sur un littoral réputé dangereux comme celui de la Nouvelle-Aquitaine.

Face à ces préoccupations, il est assez clair que la sécurité sur les plages de Gironde devrait rester une priorité, même en période de grands événements sportifs nationaux. Les débats et discussions entre les autorités locales et nationales, ainsi que les professionnels du sauvetage, seront essentiels pour trouver des solutions équilibrées et assurer la sécurité de tous les estivants pour l’été à venir.

À lire aussi : Bordeaux continue de séduire les Parisiens qui quittent la capitale

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page