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Les secrets dissimulés de la Grosse Cloche

Bouger à Bordeaux et les Éditions Jonglez s’associent et vous proposent une nouvelle rubrique hebdomadaire pour découvrir les secrets de Bordeaux. Laissez-vous embarquer dans un voyage à travers le temps et les âges où réalité et fantaisie se mélangeront. Apocalypse, Franc-maçonnerie ou encore divinités d’un ancien temps, c’est une toute nouvelle vision de Bordeaux qui vous attend dès maintenant.

© Éditions Jonglez

Construit au XIVe siècle sur les ruines de l’ancienne porte Saint-Eloi (appelée aussi Saint-James), sous laquelle les pèlerins en route pour le chemin de Compostelle passaient, la tour de la Grosse Cloche est constituée de deux grandes tours de 40 mètres de haut reliées par une pièce centrale où a été placé sur un dôme un lion doré.

© Office de tourisme de Bordeaux – Steve Le Clech

Celui-ci évoque la présence anglaise dans l’ancienne province de Guyenne, de 1188 à 1453, dont les armoiries étaient un lion d’or sur fond rouge avec langue d’azur. Le blason de l’Angleterre, introduit par Richard Ier à la fin du XIIe siècle, était en effet composé de trois lions d’or à la langue d’azur sur fond rouge.
La Grosse Cloche était une porte défensive, mais également une prison. La légende raconte que ceux qui y avaient été enfermés clamaient qu’ils avaient logé à « l’hôtel du lion d’or », faisant ainsi allusion avec humour à la girouette du dôme…

La cloche faisait partie intégrante de la cité, sonnant le signal des vendanges, le tocsin en cas d’incendies ou pour appeler aux armes. En 1548, lors de la jacquerie des Pitauds contre la gabelle, la révolte gagna Bordeaux : le 21 août 1548, vingt officiers-gabeleurs furent tués, ainsi que le lieutenant du gouverneur. À titre de représailles, le roi Henri II désarma la ville, supprima ses privilèges et suspendit son parlement. Lors de cette répression, plus d’une centaine de personnes furent condamnées à mort, et la Grosse Cloche, emblème de la ville, fut retirée. Elle ne sera remise qu’en 1561.

La cloche actuelle, coulée en 1775, pèse 7800 kilos pour deux mètres de hauteur et de diamètre. Sur sa face intérieure se trouve une inscription en latin qui énumère ses diverses fonctions : Convoco arma, signo dies, noto horas, compello nubila, concino laeta, ploro rogos (« J’appelle aux armes, j’annonce les jours, je donne les heures, je chasse l’orage, je sonne les fêtes, je crie à l’incendie, je pleure les morts »). L’inscription est visible au cours des visites guidées de la Grosse Cloche

© Office de tourisme de Bordeaux – Thomas Sanson

Depuis juillet 2016, Armande Louise, le nom officiel de la Grosse Cloche, retentit tous les premiers dimanches de chaque mois à midi et six fois dans l’année : le 1er janvier, le 1er mai, le 8 mai, le 14 juillet, le 28 août (jour de la libération de Bordeaux en 1944) et le 11 novembre.


Pour y accéder :

45, rue Saint James
Bus : n° 24 et 45

Si vous souhaitez en savoir plus sur le mysticisme qui entoure Bordeaux et ses alentours, nous vous conseillons vivement de vous procurer le guide de Bordeaux Méconnu et Alentours. Pour soutenir ce type de guide, n’hésitez pas à aller voir le site des Éditions Jonglez et à commander votre guide. Pour en savoir plus sur les mystères de Bordeaux, nous vous proposons de découvrir notre précédent sujet.

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