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Les Girondins de Bordeaux ont une dette de près de 100 millions d’euros

Depuis leur placement en redressement judiciaire en juillet 2024, les Girondins de Bordeaux doivent faire face à une dette colossale. Nos confrères de Sud Ouest dévoile la liste des quelques 400 créanciers concernés et les montants en jeu, révélant l’ampleur des difficultés financières du club.

Une dette globale de près de 94 millions d’euros

Dette de 94M€, 400 créanciers : Lopez, la Métropole et les PME locales impactées par la crise des Girondins.

La dette totale des Girondins s’élève officiellement à 92,262 millions d’euros, selon un document transmis par les administrateurs judiciaires aux créanciers. À cela s’ajoutent 1,64 million d’euros de dettes contestées par le club. Ces créances sont réparties en 13 classes, en fonction de leur nature et de leur priorité de remboursement.

Cette situation reflète une gestion financière hasardeuse, marquée par des dépenses excessives, y compris en Ligue 2. Les conséquences sont lourdes : après les 85 licenciements en 2024, ce sont désormais les créanciers qui subissent les répercussions de cette crise.

1. Les principaux créanciers : Lopez, la Métropole, Fortress…

Gérard Lopez, premier créancier du club

Le propriétaire des Girondins, via sa société La Dynamie, est le principal créancier avec près de 41 millions d’euros réclamés. Cette somme comprend :

  • 38 millions au titre du compte courant d’actionnaire.
  • 2,6 millions injectés depuis le redressement judiciaire pour maintenir l’activité du club.

La Métropole de Bordeaux et les loyers impayés

La Métropole, propriétaire du Matmut Atlantique, réclame près de 20 millions d’euros de loyers impayés. Une dette majeure qui pèse sur les finances du club.

Le fonds Fortress et les créances prioritaires

Le fonds américain Fortress, à qui Bordeaux doit 6 millions d’euros, constitue la classe n°1 des créanciers. Son accord est crucial pour la validation du plan de continuation par le tribunal de commerce.

Les dettes fiscales et sociales

  • 5 millions d’euros de TVA dus à la DGFIP.
  • 3,3 millions d’euros dus à l’Urssaf.
Girondins en redressement : 92M€ de dettes, Fortress en tête, des clubs et agents impayés.

Ces dettes, prioritaires, devront être réglées en priorité pour éviter de nouvelles sanctions.

2. Les dettes sportives : transferts et agents en attente

Les Girondins doivent près de 10 millions d’euros à plusieurs clubs pour des transferts non soldés :

  • 3 millions à Amiens (Aliou Badji).
  • 2 millions au NK Maribor (Zan Vipotnik).
  • 1,5 million au Real Sporting de Gijón (Pedro Diaz).

D’autres clubs sont concernés, comme l’AEK Athènes, le Dinamo Batumi, Guingamp, ou encore Lille.

Les agents de joueurs en colère

Plusieurs intermédiaires réclament des commissions impayées :

  • 475 000 € pour la vente de Zuriko Davitashvili.
  • 425 000 € liés à Sekou Mara (Southampton).
  • 183 000 € dus à un agent allemand.

Si ces dettes ne sont pas honorées, Bordeaux risque une interdiction de recrutement par la FIFA.

3. Les PME et prestataires locaux, grandes victimes collatérales

La 11e classe regroupe plus de 250 créanciers chirographaires (sans privilège), qui seront probablement les moins bien remboursés. Parmi eux :

  • Havas (190 000 € en communication).
  • Le cabinet August-Debouzy (76 000 €, pourtant toujours en poste).
  • L’association des Girondins (217 000 €).
  • AG2R (700 000 € de cotisations impayées).

De nombreuses PME bordelaises sont touchées :

  • Lafitte Espaces Verts (99 000 €).
  • Azur Propreté (80 000 €).
  • Des hôtels (plus de 60 000 € pour les déplacements).

Cette situation illustre l’impact économique local de la crise des Girondins. Ce n’est pas juste un club mais tout un écosystème local qui vacille.

Crise financière à Bordeaux : 400 créanciers, dettes sportives et locales, avenir du club en suspens.

Et maintenant ? Le calendrier des prochaines échéances

  • Mi-mai 2025 : Les créanciers reçoivent les propositions de remboursement.
  • 15 jours pour voter : Une majorité des 2/3 par classe est nécessaire.
  • 27 mai 2025 : Audience au tribunal de commerce.
  • Juin 2025 : Décision finale sur le plan de continuation.

Si un repreneur souhaite faire une offre, il doit se manifester avant le 26 mai. Mais cela semble peu probable.

En conclusion, un avenir incertain

Avec un passif incompressible de plus de 20 millions d’euros, les Girondins devront négocier ferme pour éviter la liquidation. Les prochaines semaines seront déterminantes pour l’avenir du club, qui jouera en National 2 la saison prochaine sauf miracle peu probable sur les dernières journées.

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