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Quels sont les logements en danger sur la côte atlantique face à la montée des eaux ?

L’érosion côtière le long de la côte Atlantique représente une menace grandissante pour un nombre croissant de logements. D’ici vingt-cinq ans, des centaines de foyers pourraient être directement touchés par ce phénomène. Mais quels sont les logements en danger sur la côte atlantique face à la montée des eaux ?

On le sait, l’océan Atlantique gagne du terrain, et les perspectives ne sont guère réjouissantes. Et les projections les plus récentes dressent un tableau sombre de l’avenir. Campings, résidences privées, bâtiments publics et même infrastructures ferroviaires seront affectés à moyen ou long terme. En Aquitaine seule, 269 logements sont actuellement menacés par cette érosion implacable.

À la demande du gouvernement, les experts du Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) ont examiné l’évolution du recul du trait de côte sur trois périodes : 2028, 2050 et 2100. Ce phénomène, naturel mais inéluctable, est amplifié par le réchauffement climatique, entraînant une montée du niveau des océans et une intensification des tempêtes.

Dans le détail, les logements menacés se concentrent principalement dans les départements de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques. En Gironde, ce sont 175 logements qui sont concernés, avec des communes telles que Le Verdon-sur-mer, Soulac-sur-mer, Lacanau ou encore La Teste-de-Buch en première ligne. Dans les Landes, 42 logements sont identifiés comme étant à risque, notamment dans des villes comme Biscarrosse, Mimizan ou Capbreton. Quant aux Pyrénées-Atlantiques, ce sont 52 logements qui sont menacés, notamment à Anglet, Biarritz et Saint-Jean-de-Luz.

L’érosion côtière le long de la côte Atlantique représente une menace grandissante pour un nombre croissant de logements. – ©Cerema

Le scénario le plus pessimiste, celui de 2050, est basé sur une hausse d’un mètre du niveau de la mer, prenant également en compte le recul continu du trait de côte. Cette situation n’est pas propre à la seule côte Atlantique ; au niveau national, ce sont 5 200 logements, dont 2 000 en résidence secondaire, qui sont concernés, pour une valeur totale de 1,1 milliard d’euros.

L’érosion marine représente déjà un coût significatif pour les collectivités locales. Lors d’un colloque récent à Lacanau, le président de la Région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, a appelé à une solidarité nationale pour faire face à cette crise imminente. En effet, les travaux de protection et d’aménagement nécessaires demandent des financements conséquents.

Face à cette menace grandissante, il est donc urgent de prendre des mesures concrètes pour protéger les habitants et les infrastructures côtières. Le travail des experts du Cerema et des comités nationaux est crucial pour évaluer les risques et proposer des solutions adaptées. Il est également nécessaire de sensibiliser la population à ces enjeux et d’adopter une approche collaborative pour préserver nos côtes et notre patrimoine immobilier côtier.

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